La solitude du fondateur : entre quête de co-fondateur et responsabilités.
Fondateur de Fiatope Invest, plateforme de financement participatif qui mobilise les diasporas africaines et épargnants européens pour accompagner des entreprises sur le Continent, innovantes, à fort impact sociale et environnemental Il est également consultant pour des bailleurs de fonds internationaux comme la Banque Mondiale, l'AFD ou la Coopération belge sur les questions de financement de l'entrepreneuriat africain
Comme annoncé, je reviens avec un article sur la solitude de l’entrepreneur. Je reste dans cette mouvance qui consiste à raconter l’entrepreneuriat tel qu’il se déroule réellement, sans paillettes. Je vais commencer par la difficulté de trouver un cofondateur. J’ai consacré une partie non négligeable des premières années de l’aventure à chercher une personne que je pouvais embarquer à la même hauteur que moi ou, à défaut, à un niveau qui fasse qu’on soit deux dans la barque, même si je devais pagayer plus. Cette recherche s’est avérée extrêmement compliquée, et pour plusieurs raisons :
- Je me suis rendu compte que cela faisait peur de s’engager aux côtés d’une personne qui semblait déjà avoir construit beaucoup. Peur de ne pas être à la hauteur, peur que la masse de travail soit terrassante, ou tout simplement peur de l’inconnu. Le plus frustrant, en réalité, est que cette peur est irrationnelle, et qu’il n’y a, je pense, rien d’extraordinaire à se trouver dans cette situation. Parfois, il s’agit de soutenir l’activité quelques heures par semaine, ce que naturellement on fait lorsqu’on a, par exemple, une passion.
- La deuxième raison que j’ai observée, c’est que lorsque l’on n’a pas été présent dans la formulation d’une idée ou dans sa genèse, on peut trouver inconfortable d’évoluer auprès de celui ou celle qui en est à l’origine ou qui l’a longtemps portée seul·e. Ce sentiment peut être légitime.